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Mot de Passe Perdu

Test de Forspoken : Un monde corrompu

Arrivé le 25 janvier 2023 après plusieurs reports, Forspoken est une toute nouvelle licence de l’éditeur Square Enix et du studio de développement Luminous Productions à l’origine du jeu Final Fantasy XV.

Avec de grosses attentes pesant sur le titre dû à son moteur graphique époustouflant et à la qualité des démonstrations faites, Forspoken est une des sorties phares de 2023 que ce soit sur Playstation 5 et PC.

Avec un monde ouvert vaste et des mécaniques de jeu fluides, le ton est rapidement donné et vous serez très rapidement propulsé dans l’immensité d’Athia après le début d’un scénario qui a particulièrement retenu notre attention de par la profondeur d’écriture de ses personnages et de leur personnalité.

Ce test a été réalisé sur PC via un code fourni par Square Enix et sur Playstation 5, le jeu fut joué à la manette.

Athia, un monde lointain et corrompu

Forspoken nous conte l’histoire de Frey, jeune new-yorkaise de la basse ville, malmenée de par son passé et ses activités criminelles dont elle est obligé à prendre part afin de réaliser son rêve : fuir la ville et se rendre dans un lieu où elle pourra recommencer sa vie à zéro avec son chat.

Après avoir réuni assez d’argent, un incendie criminel réduit en cendre ses économies, ce qui l’emmène malgré elle à la découverte d’un étrange bracelet qui la projeta dans un monde fantaisiste dont tout est à découvrir.

Une fois sur place, Frey s’aperçoit qu’elle est unie malgré elle au bracelet qu’elle nommera sobrement « Krav » qui se trouve être doué de conscience et de connaissance.. Ce dernier la guidera tout au long de son aventure.

Elle fera rapidement la découverte de la Brume, un phénomène qui corrompt les êtres qu’elle touche et qui est capable de se matérialiser sous l’apparence de monstres redoutables, ce qui de gré la poussera à apprendre à utiliser ses capacités magiques exploitables grâce à Krav.

Par la suite, elle rencontrera divers personnages qui lui donneront des perspectives positives quant à un retour dans son monde grâce aux Toranas, des portails mystérieux qui nous permettent de voyager à travers de grandes distances jusqu’à d’autres mondes.

Malgré cela, elle sera confrontée aux Tantas, des puissantes matriarches corrompues et sources de la corruption en Athia, pays séparé en quatre grands royaumes dont elle sont sensées être les gouvernantes et protectrices suprêmes.

Son épopée la mènera finalement à intervenir malgré elle dans les affaires du monde dans son intérêt et de celui des connaissances qu’elle fera à son arrivée à Cipal, dernière cité rescapée de la Brume.

Un scénario qui nous tient en haleine assez rapidement et qui nous pousse à en explorer et à en apprendre plus sur la situation en Athia.

Krav, un acolyte qui ne manque pas de charme

Comme cité plus tôt, Krav vous permettra de réveiller des pouvoirs insoupçonnés en Frey, des pouvoirs lui permettant de se déplacer plus rapidement de par différentes capacités de parcours magique (le parcours étant une pratique de franchissement d’obstacles urbains) similaires avec tout ce qu’elle a vu de par sa vie à New York.

D’autres compétences de franchissement finiront par être débloquées tout au long de l’aventure dans des arbres de talents qui seront propres à chaque pouvoir que Frey débloquera en affrontant différents boss qui feront avancer le scénario du jeu.

Forspoken restant avant tout un monde ouvert, une fois le scénario posé et notre liberté de mouvement rendue, vous pourrez explorer le monde en quête de différents « points d’intérêt » permettant d’améliorer les capacités de Frey.

Vous serez donc amené à réaliser différentes activités telles que :

La conquête de donjon, assez répétitive de par leur Level Design, ceux-ci vous apportent un certain défi et vous permettent d’en apprendre plus sur l’histoire d’Athia.
La conquête de différentes stèles de caractéristiques vous demandant d’accomplir différentes activités telles que du contre-la-montre ou la libération de lieux.
La collection de différents chats spéciaux
La collecte de coffres gardés ou non où vous pourrez aussi retrouver certaines notes qui vous donnent encore plus d’informations sur l’histoire du lieu dans lequel vous vous trouvez.
Les affrontements avec des boss/mutants puissants vous donnant accès généralement à un coffre ou un objet.

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Comme tout bon RPG qui se respecte, vous aurez différents types d’« équipement » que vous devrez améliorer et équiper afin de poursuivre votre aventure :

• Des capes qui affectent vos différentes magies et votre résistance en plus de vous octroyer différents bonus plus ou moins uniques en fonction de l’objet.
• Des colliers qui vous donneront moins d’armure mais que vous pourrez équiper de différentes caractéristiques en plus des bonus
• Des vernis qui vous donneront des capacités uniques

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Pour améliorer tout cela, vous serez amené à vous arrêter dans différentes maisons, reconnaissables entre toutes et nommées « haltes de pèlerins » où vous retrouverez principalement un établi pour améliorer vos équipements et fabriquer différents objets, une bibliothèque afin de sélectionner les sorts à améliorer dans votre arbre de talent et un lit vous permettant simplement de recouvrer votre santé.

Vous serez amené à utiliser différentes ressources trouvables sur les ennemis et dans la nature afin d’améliorer vos objets ainsi que vos capacités dont certaines ressources rares sont trouvables uniquement dans des coffres ou sur des monstres puissants, des sortes de mutants beaucoup plus résistants que les autres créatures.

Vous serez aussi parfois confronté à des zones denses, nommées tempêtes de brume, causant l’apparition de monstres puissants et uniques vous forçant à vous réfugier dans une halte ou bien de vous enfuir de la zone pour éviter de vous faire tuer.

Ces créatures ne seront pas vos seules sources d’affrontement et c’est alors que vous devrez utiliser les sorts les plus adaptés pour chaque ennemi  :

• Des sorts de support vous permettant d’affecter le terrain ou les ennemis par différents contrôles ou bien afflictions, ceux-ci rangés dans une roue des sorts accessible via la gâchette gauche de votre manette.
• Des sorts offensifs de différentes natures et particularités que vous pourrez sélectionner via la gâchette droite de votre manette.
• Des sorts ultimes dépendants de votre jauge de magie.
• Le parcours magique afin d’esquiver les attaques ennemies rapidement et de manière spectaculaire.
• Les contres vous permettant sur un timing parfait de renverser l’issue du combat.

Toutes ces capacités sont complétées par une défense automatique de Krav qui, en plus de vous protéger une fois d’un coup fatal, vous permettra d’effectuer certaines contre-attaques puissantes.

Le résultat de ces affrontements sera alors évalué et un modificateur de butin sera apporté tant au niveau des objets tombés que de l’expérience/Mana gagnée. Les combats se trouvent malgré tout relativement brouillons à la caméra et, même si les contrôles sont adaptés au support manette, l’assistance à la visée produit parfois des scènes dont la lecture d’attaque de certains monstres se voit complément retirée de toute lisibilité.

La variété de sorts du jeu permet un bon équilibre entre répétition et adaptabilité, ce qui nous force à prendre connaissance de la particularité de chaque sort et de ses effets.

Le parcours magique quant à lui est un peu lent à prendre en main au début du jeu de par le manque de mobilité et de sorts de mouvement, tels que l’attraction, le double saut et le déplacement circonstanciel, qui seront débloqués au compte-goutte après quelques heures de jeu, ce qui reste frustrant de par les distances à parcourir en jeu et la taille relativement grande de la carte d’Athia.

Finalement, nous avons tout particulièrement apprécié les différents liens et proximités entre activité et montée en compétences, ce qui vous permettra de prendre quelques fois le temps d’apprécier les graphismes sublimés par la technologie Raytracing.

Une contrée aussi magnifique que corrompue

Note : Le test fut réalisé sur un PC avec la configuration suivante : i7 10700K OC, 32 Go Ram DDR4 cadencée 3600 mhz, carte graphique Nvidia RTX 3080 OC. Quant au jeu, celui-ci a été installé sur un SSD nvme de 2 To.

Nous avons pu aussi expérimenter les graphismes PS5 lors de différentes phases de jeu.

Une chose nous a frappé lors de notre premier lancement de forspoken et c’est l’attention porté aux détails que ce soit dans les différents choix de scènes, les animations de déplacement et les modèles des différents personnages.

L’attention sur les modèles des personnages ne se limite pas aux humains. En, effet, le bestiaire du jeu est concerné et vous pourrez observer les différents monstres et personnages que vous rencontrerez ainsi que leurs histoires.

La ville de New York et l’ambiance au début du jeu sont très bien retranscrites. Cependant, un œil aguerri remarquera certaines zones bien désertes, l’attention et les détails étant mis dans la zone jouable, et certains PNJ ayant des animations faciales peu détaillées, ce qu’on retrouvera malheureusement plus tard dans le jeu.

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Une fois arrivé a Athia, le jeu révèle son immense carte et ses panoramas époustouflants. Une attention a été portée aux différents environnements et à la composition des paysages sachant que leur cohésion nous a surpris de manière assez régulière.

Malgré cela, certaines zones vont parfois être peu travaillées, ces dernières étant dédiées uniquement au combat comme certains forts ou lieux de repos étant tous plus ou moins similaires de par leur composition.

Seule exception due à la technologie raytracing nécessaire pour une expérience optimale du jeu, l’occlusion ambiante, les effets de lumière dus aux sorts et les ombres donnent vraiment vie aux scènes mais cela nécessitera une configuration plus que musclée sur PC pour jouer dans des conditions optimales.

Les effets liés aux sorts de Frey et aux différents monstres apportent quant à eux une quantité non négligeable de particules à l’écran, ce qui lors des combats rend les scènes très visuelles mais rapidement brouillonnes de par les enchaînements réalisés.

Entre explosions, sorts de zone, sorts de corps à corps, affliction et de terrain, il y en aura pour tout les goûts et les couleurs, ce qui ne manquera pas cependant de rendre les combats spectaculaires.

Tous ces points nous font mettre le doigt sur un des problèmes majeurs du jeu et cela est son manque d’identité visuelle, les décors et l’ambiance ressemblant assez rapidement à ceux de Final Fantasy XV. Le moteur graphique étant similaire, nous aurions pu imaginer une liberté artistique plus poussée pour ce titre qui était pourtant très attendu. Cela ne nous a cependant pas arrêté et il a été plaisant de retrouver une patte graphique propre aux jeux Square Enix avec une ambiance à la hauteur du scénario du jeu, sombre et plus torturé qu’il n’y parait au premier abord.

À contrario, la bande sonore est exceptionnellement composée par Bear McCreary, connu pour ses musiques et ses compositions sur des jeux tels que la série des God of War et The Walking Dead. De plus, Garry Schyman, auteur de la bande son des jeux Bioshock, fait également partie du casting. Tous les deux une véritable aubaine de par des musiques fantaisistes qui rendent dynamique les combats et les voyages de Frey.

Il va s’en dire que les doublages eux aussi sont réalisés avec brio et un mixage sonore sans défaut nous permet de vraiment nous immerger dans le monde de Forspoken.

Les bruitages des sorts et leur spécialisation permettent vraiment une immersion totale lors des combats mais aussi lors des déplacements magiques retranscrivant une sensation de vitesse et de déplacement rapide sans précédent.

Finalement, le seul bémol qui nous a plusieurs fois ennuyé lors des phases de déplacement est le changement d’ambiance sonore entre l’exploration libre et le fait que les créatures de brume nous repèrent.

Forspoken nous délivre donc une expérience audiovisuelle premium qui ne manquera pas de vous laisser béat tout en prenant le temps d’observer juste le décor qui vous entoure et ce, en profitant d’une ambiance musicale incroyable. Tout cela a été mis cependant en relief par le manque d’identité visuelle et de diversification sur certaines interactions musicales de combat.

Sauverions-nous Athia de la brume ?

Forspoken, bien que très attendu de par les différentes présentations qui avaient été faites en amont de sa sortie, se retrouve malgré tout victime de son succès et des attentes des joueurs.

En effet, malgré un scénario travaillé et des personnages attachants, le monde d’Athia ne convient pas à tous les joueurs de par l’immensité des contrées à explorer. Contrées qui peuvent paraître pour certains bien vides mais cela reste tout de même à mettre en perspective avec Final Fantasy XV du même acabit.

Les graphismes encensés par le studio et son Luminous Engine restent très décevants en termes de performance sur PC et, malgré la configuration somme toute musclée que nous possédions, nous n’avons pas pu faire face aux textures qui refusaient de charger et aux divers bugs visuels que le manque de mémoire vidéo a causé.

Cela est à mettre en effet sous le drapeau d’une très mauvaise optimisation car sur PS5 nous avons pu profiter de graphismes complets, de textures détaillées et des ombres en Raytracing tout cela avec une fréquence d’image par seconde bien plus stable et maîtrisée que sur PC à graphismes équivalents.

Le jeu se veut accessible de par ses divers modes de difficulté mais l’impact des équipements et de la course à l’expérience rend celui-ci bien plus facile en mode normal, ce qui pousserait les joueurs plus expérimentés de jouer dans des niveaux de difficulté supérieurs.

La bande-son reste pour nous un des points-clés du titre, celle-ci étant travaillée pour chaque occasion même si répétitives lors de certaines phases d’exploration du monde ouvert. Toutefois, il est plaisant d’entendre les personnages discuter, ce qui fait vivre chaque action.

Malgré ses défauts, nous avons donc bien apprécié cette nouvelle licence qui fait sa place parmi les titres à succès next-gen du moment tels que Hogwartq Légacy que vous pourrez bientôt retrouver en test sur notre site.

Si vous êtes à la recherche d’un jeu en monde ouvert, d’une histoire qui se veut un peu courte en ligne droite et avec une difficulté maîtrisée, nous ne pouvons que vous conseiller de découvrir Forspoken sur PS5.

Notre Résumé

Test de Forspoken : Un monde corrompu

7
Good

Bons Points

  • Une histoire passionnante malgré sa durée de vie un peu courte
  • Des combats dynamiques et rythmés
  • Une ambiance musicale menée d’une main de maître
  • Des effets visuels à couper le souffle

Mauvais Points

  • Un jeu optimisé mais uniquement sur PS5
  • Une difficulté qui peut en dérouter certains.
  • Des combats visuellement un peu brouillons à cause d’une caméra désorganisée.
  • Une carte qui peut paraître un peu vide de prime abord

A Propos de l'Auteur :

Passionnée de jeux d'actions , FPS entres autres j'adore l'univers informatique tout autant que le jeu.

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