Le son… élément on ne peut plus indispensable à tout bon jeu vidéo. En effet, à quoi ressembleraient des séries comme « Hotline Miami » ou « Bayonetta » sans leur monumentale bande son qui faisait ressentir toute la tension du jeu et loin de n’être qu’un support à l’image, elle est fondamentale. Certains développeurs vont encore plus loin dans sa fonction : on pourrait parler de projets plus alternatifs comme « REZ », « Crypte of the necrodancer » ou encore « Electroplankton » qui chacun à leur façon ont intégré la musique comme élément de gameplays à part entière.
C’est aujourd’hui au tour des Français du studio Armogaste habitués au développement de jeux sur mobile qui pour leur première production sur PC décident de mettre eux aussi la musique au centre de leur gameplay.
Un simple point dans l’espace…
Une arche perdue dans le vide intersidéral dérive depuis un temps indéterminé. A l’intérieur, une entitée, peut être un homme, est réveillé de sa stase afin d’effectuer les travaux de maintenance indispensables au bon fonctionnement de l’appareil… puis se rendort jusqu’à l’avarie suivante.
Mais un jour, l’arche s’échoue sur une planète inconnue apparemment sans vie. Seules des tours noires inertes sortent du sol semblants contenir l’énergie nécessaire à la réactivation du vaisseau. Bien vite, l’intelligence artificielle régissant toute la structure vous sort une fois de plus de votre sommeil pour vous ordonner d’aller activer ces fameuses tours.
Mais quel secret cache cette planète ? Chaque tour réactivée semble redonner vie à cette terre…
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De la plate forme 3D, mais en musique
Techniquement « A song in the Void » est un plateformer 3D en monde ouvert (entendez par là que vous pouvez parcourir le niveau dans le sens qui vous convient) dans lequel il vous faudra ouvrir puis activer des tours (On ira, on saura sauver notre existence ….) afin d’accéder au niveau suivant.
Avant de rentrer dans une tour afin de l’activer, il faudra d’abord trouver son interrupteur quelque part sur la carte puis venir prendre l’ascenseur correspondant afin d’entrer.
C’est une fois à l’intérieur que le mélange de puzzle/plateforme 3D/rythme prend tout son sens. En effet, d’abord silencieux et noir, l’intérieur de la tour ne s’active qu’après avoir allumé le premier interrupteur, éclairant au passage le fameux puzzle qu’il faudra franchir à coup de sauts bien calculés
Mais en prêtant l’oreille un peu plus attentivement, on remarque également que toutes les plateformes suivent scrupuleusement le rythme d’un des sons, et chaque interrupteur activé ajoute une nouvelle plateforme ainsi qu’un nouveau son à suivre jusqu’à arriver au sommet de la tour.
Alors me direz vous, il n’y a donc aucun ennemis dans ce jeu ? Et bien à proprement parler non, aucunes créatures ne vous est hostile. Néanmoins, toucher de l’eau vous fera réapparaitre à votre dernier checkpoint.
Malheureusement, tout ceci tournerait comme une horloge suisse dans le meilleur des mondes si le jeu ne souffrait pas d’un petit défaut qui de prime ne paraît de rien mais à la longue peut devenir extrêmement agaçant: sa maniabilité.
Notre personnage est extrêmement léger et fait donc des sauts très longs mais aussi tres imprecis, et il n’est pas rare de dépasser le point sur lequel on souhaitait arriver, d’autant que l’intégralité des structures des tours est en mouvement permanent.
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Mais sur quel planéte je suis arrivé moi ?
Original, c’est le premier mot qui vient à la tête du joueur lorsqu’il atterrit sur cet étrange endroit, l’ambiance générale rappel un peu le film Tron avec ses couleurs très monochromes (différentes selon le niveau) on se croirait presque à l’intérieur d’un système informatique tant l’environnement semble vide.
Cependant Song In the Void ne se dévoile qu’aux persévérants et au fur et à mesure de l’avancement une multitudes de petits détails apparaissent tels des insectes ou d’autres animaux viennent égayer un peu cet endroit inerte.
Un petit problème vient justement de cette non variété de couleur (du moins dans le premier niveau). Le stage étant majoritairement bleu et l’eau (Mortelle comme dit plus haut) aussi, il est parfois difficile de différencier une plateforme sûre d’une autre inondée. En plus, le moindre frôlement avec l’élément liquide et c’est retour au checkpoint.
Cependant c’est au niveau du son que le jeu est attendu au tournant (après tout, il est ici un élément central du gameplay). Sur ce point, il joue très bien son rôle dans les tours en aidant à comprendre les différents rythmes des plateformes et comment les aborder.
Venons en à la durée de vie. Pour faire simple, il vous faudra une petite dizaine d’heures afin de venir à bout des 5 îles et de leurs différents pièges, si vous ne bloquez pas trop tant certaines tours sont difficiles.
En bref
Sond in the void est une expérience vidéoludique autant qu’un jeu. Par son aspect atypique, il offre une aventure tout à fait originale et quelques heures d’évasions à la recherche de son particulier ou même d’observation à remarquer un moustique passer devant soit ou une baleine sortir de l’eau au loin quand ce n’est pas un dragon qui vous passe au dessus de la tête
Certe le jeu est loin d’être parfait, notamment les fameuses phases de plateformes imprécises ou encore quelques bug persistants mais l’expérience en elle même se révèle très sympathique pour peu que l’on accroche à cet univers si particulier.